Publié le 03/03/2022

Le Fonds pour l'amélioration des conditions de travail (Fact) soutient des projets permettant au TPE/PME de prévenir les risques professionnels et d'intégrer durablement les enjeux de QVCT (qualité de vie et conditions de travail) dans leur fonctionnement. Il s'agit d'aider les TPE/PME à traiter simultanément les enjeux de santé au travail et d’efficacité productive en prenant en compte le travail.

 

Si une partie des TPE/PME rencontre des difficultés objectives à se saisir des questions de prévention des risques professionnels, il apparaît qu’elles expriment globalement peu d’attentes à ce sujet, malgré des besoins réels en matière d’amélioration des conditions de travail. En témoignent les problèmes qu'elles peuvent rencontrer en matière d’attractivité, de fidélisation des salariés, d’absentéisme et plus largement de difficultés de productivité ou de fragilités organisationnelles.

Les projets attendus

Le Fact soutiendra prioritairement des approches ambitieuses qui vont au-delà de la sensibilisation des dirigeants et d’un appui à la simple mise en conformité des entreprises en matière de prévention des risques. En écho à l’accord national interprofessionnel conclu en décembre 2020, il apparait indispensable de promouvoir une culture de la prévention primaire qui engage l’entreprise, s’ancre sur les réalités de terrain et s’appuie sur des démarches participatives adaptées. Il s’agit d’aider les TPE/PME à traiter simultanément les enjeux de santé au travail et d’efficacité productive en prenant en compte le travail, comme le postule l’approche qualité de vie au travail proposée par le réseau Anact-Aract.

Quelle que soit l’entrée choisie (prévention, santé, qualité de vie et conditions de travail (QVCT), égalité professionnelle, projet de changement, ...), il s’agit bien de proposer des démarches qui, tout en répondant aux obligations en matière de prévention des risques professionnels, renouvellent la manière d’aborder ces enjeux pour les TPE/PME.

4 types de projets sont susceptibles d’être retenus :

  • Interventions innovantes mises en oeuvre au sein d’une ou de plusieurs TPE ou PME, qui leurs permettent d’appréhender l’ensemble des risques professionnels et d'intégrer durablement les enjeux de QVCT (qualité de vie et conditions de travail) dans leur fonctionnement.

  • Appui méthodologique et accompagnement proposés par des acteurs ressources de proximité (fédération, chambres consulaires, réseau d’entreprises, SPST, …) qui pourraient consolider et étoffer une offre de service pré-existante ou en phase de développement sur le champ de la prévention des risques professionnels. Ce type d’initiative peut aussi être l’occasion d’engager un plan d’action visant à accompagner la montée en compétences des acteurs ressources peu mobilisés jusque-là sur ces sujets.

  • Démarches de prévention des risques et/ou QVCT impulsées par des branches professionnelles ciblées sur les TPE/PME d’un secteur d’activité ou d’une filière à fort taux de sinistralité. Ces initiatives peuvent intégrer différents registres d’actions (étude, expérimentation, conception et transfert d’outils et méthodes, …) y compris l’engagement de négociations collectives de branches. Ces projets doivent favoriser les échanges entre partenaires sociaux et renouveler le dialogue avec les acteurs de la prévention et de la santé au travail. Ces projets peuvent inclure des actions de formation à condition qu’elles s’adressent simultanément aux représentants employeurs et salariés siégeant au sein des instances de branche. Ces actions de formation ne sauraient constituer le cœur du projet, mais une étape nécessaire à la mise en œuvre du projet.

  • Accompagnement et outillage des négociations collectives au sein de TPE/PME sur le champ de la prévention des risques professionnels ou, dans une perspective d’intégration des questions de QVCT, sur d’autres sujets (GPEC, organisation du travail, …). Ces projets peuvent inclure des actions de formation auprès de membres de CSE. Ces actions de formation ne sauraient constituer le cœur du projet, mais une étape nécessaire à la mise en œuvre du projet.

Les projets éligibles

Ils s’inscrivent soit dans le cadre d’une démarche d’action :

  • Individuelle d’accompagnement direct d’une entreprise ou d’une association de moins de 300 salariés.

  • Collective(s) territoriale(s) interprofessionnelle(s).

  • Sectorielle(s) territoriale(s) ou nationale.

Comment déposer un dossier ?

Procédure de sélection

Les projets seront examinés par une commission de sélection sur la base des critères suivants :

  • Conformité avec les critères d‘éligibilité du Fact.

  • Pertinence des objectifs visés et ambition du projet.

  • Capacité à répondre aux orientations et priorités de l’appel à projet.

  • Pertinence de la méthodologie et de la démarche proposée.

  • Nombre de salariés bénéficiaires du projet.

  • Potentialités de capitalisation et de transfert.

  • Qualité du partenariat technique et financier.

Une réponse sera transmise aux porteurs de projets dans un délai d’un mois. La commission est souveraine, aucun recours n’est recevable contre les décisions de refus ou d’acceptation partielle de financement d’un projet. La décision d’attribution de la subvention est formalisée par une convention de deux ans entre lʼAnact et le porteur du projet retenu.

Besoin d'aide ?

Nous répondrons à toutes vos questions lors d'un webinaire de présentation qui se tiendra le jeudi 10 mars à 14h15 (30 min.) Pour s'inscrire, c'est par ICI

Si besoin, les porteurs de projet peuvent consulter la plateforme ReflexQVT pour repérer des prestataires susceptibles de les accompagner.

Votre référent régional vous accompagne : Grégory Plançon